Encore une rencontre extraordinaire, remplie de vérité et de sensibilité, pour laquelle je suis profondément reconnaissante.
Olivier, Rachel…wow. Rigueur, puissance et passion…

Chronique littéraire épisode 3 : The Message de Ta-Nehisi Coates
On arrive à la fin de l’année, à l’heure des bilans. Plusieurs d’entre nous sont préoccupés par l’état géo-politique du monde, par ce qui s’y passe au niveau humain surtout.
Pour ma dernière chronique de 2024, je ne pouvais pas passer à côté de l’urgence qui prime.
Je choisis de présenter un personnage - et une oeuvre - qui ose nommer les détails des événements tels qu’il les voit, qui considère qu’il est impossible d’intervenir ou d’interagir au sein d’un concept qu’on ne peut visualiser et que c’est donc le devoir de l’auteur de faire, le plus précisément possible, apparaître l’évidence aux yeux de ses lecteurs et à la lumière du monde.
« Même ces mots que j’écris ici, dans cette tentative, cet effort, cette recherche de réparation, ne sont que l’histoire d’un étranger. Une histoire racontée par un homme qui est encore aveuglé par le Knafeh et le café arabe, qui est encore au point de départ d’un parcours que d’autres ont marché depuis leur naissance. La Palestine n’est pas ma demeure. Si les palestiniens doivent réellement être vus, ce sera à travers les histoires tissées par leurs propres mains, non celles de leurs pillards ni même de leurs camarades. »
« Tout ce qui se dit en ce moment, tout le bruit au sujet des livres bannis et de la censure se trompe de piste ; tout ça ne me concerne ni moi, ni quelconque autres auteurs du moment. Le vrai sujet, ce sont les auteurs de demain, les frontières de leur imagination, l’angle de leur pensée, la profondeur de leurs questionnements... »
Puis il écrit à ses étudiants : « « J’essaie de vous ruer vers un concept nouveau, celui d’écrire non pas seulement pour contrer les mythes de conquêtes, les mythes des conquérants mais surtout contre votre propre désir ardent d’ériger les vôtres [...] The Words will save the World... » - Ta-Nehisi Coates

Chronique littéraire épisode 2 : L'histoire de la langue française avec Alain Rey
Dans le premier épisode, je parlais de l'importance d'apprendre à lire avant même d'apprendre les mots. Savoir porter attention et intérêt à ce qui nous entoure, à ce qui est, à ce qui se passe à tous les temps.
Aujourd'hui, on parle de la première attention qui nous interpelle, de cette première voix qu'on entend et qui deviendra nôtre : notre langue maternelle...
Hommage à Alain Rey, grand lexicologue, qui a donné sa vie à l'aimer cette langue et à nous raconter toute son histoire comme un conte de faits.
Cliquez sur l'image pour écouter la chronique

Ça a été un honneur pour moi de faire partie de la cinquantaine de personnes à qui La Presse a demandé de choisir les 25 albums classiques du premier quart de siècle.
Ça a été un exercice très intéressant mais oh combien tourmentant, entre les nostalgies et tout ce qui perdure. Déchirant aussi ! Y'en a bien plus que ce que permet l'espace alloué ! Comment choisir ? C'est impossible quand tous les goûts sont dans ma nature. Mais heureusement, le suffrage a tranché...
Je rappelle que, du moins pour moi, s'il faut être cohérent sincère et effectif, le but de l'exercice n'était pas de nommer mes choix personnels, mes albums préférés à moi mais bien ceux que je considère avoir marqué le plus et le mieux l'époque et le territoire. Quand bien même qu'un album soit excellent, s'il est ombragé par 10 autres qui eux ont façonné le visage de la musique québécoise, changé la manière de composer dans un style ou un genre ou tous les genres, imposer des réflexions profondes sinon carrément des nouveaux traits à notre identité culturelle, je ne vais pas me mentir à moi même et chercher à les imposer.
Voilà c'que ça a donné :
Et grosse surprise qui me touche profondément que de découvrir qu'une mention d'honneur a été remise à Muzion malgré le fait que notre album ne soit pas admissible parce que sorti en 1999 et non en 2000. Très cool. Merci la gang.
Pour comprendre pour quelles raisons plusieurs d'entre nous avons nommé l'album «Rêver mieux» de Daniel Bélanger en évidente première place, c'est ici : https://www.lapresse.ca/arts/musique/musique-populaire/nos-25-nouveaux-classiques/2024-10-26/exercice-d-admiration.php
Et pour comprendre le procesus de vote et connaitre les noms du jury : https://www.lapresse.ca/arts/musique/musique-populaire/nos-25-nouveaux-classiques/2024-10-26/chers-classiques-c-est-votre-tour.php
À partir de ce lien, vous trouverez tous les articles de ce dossier ainsi que le podium et la liste des nommés.
Nouvelle chronique pour moi à Radio-Canada première !
Et c'est à l'émission “ Dessine-moi un dimanche ” avec Franco Nuovo
- Jenny, j'ai l'impression, en écoutant tes oeuvres, que tu lis beaucoup ! J'me trompe ?
- Non ! Effectivement, j'ai des boites et des boites de livres chez moi
- Ah ! C'est parfait ! Ça te tente de partager avec nous ce que tu as dans ta bibliothèque ?
- Avec plaisir. Merci de l'invitation. Ces livres-là, ceux que je garde sortis, près de moi, que je relis plusieurs fois à divers moments de ma vie, que je rachète souvent car je les donne en cadeau, ces livres qui m'ont forgée depuis l'enfance jusqu'à aujourd'hui et que je partage déjà autour de moi ? Ça me fera plaisir d'en parler aussi avec vous.
Commençons par le commencement.
Commençons là où l'écriture elle-même a pris naissance, quand l'Homme ressenti le besoin de marquer sa présence, de laisser sa trace à travers des récit : sur les murs.
Commençons là où l'amour de la lecture doit s'apprendre : d'abord par le regard, apprendre à s'arrêter pour observer le monde, pour chercher à comprendre le moment, la scène, la rencontre, l'environnement dans son détail et sa profondeur. Ressentir le plus grand que soi. Et dans l'extase de se ressenti qu'on veut, qu'on doit absolument partager, se reconnaître le devoir de trouver les mots justes qui lui rendront hommage.
Tu apprends ça à un enfant, il recherchera cet échange partout et en tout temps, même dans les livres...
Verba volant, scripta manent
Quand les mots sont bien agencés, c'est qu'ils savent créer ces images indélébiles qui marquent, qui restent, qui vivent à jamais avec nous...
Lisons à nos enfants, dès le ventre de leur mère, qu'ils s'habituent à la voix narrative, celle qui les accompagnera dans leur esprit pour toujours.
Montrons-leur la poésie du monde avant même qu'ils ne puissent décortiquer le langage condensé des mots, du logos.
Donnons-leur la capacité d'aimer seul, de réfléchir seul, de lire vraiment, afin de pouvoir s'éduquer seul en portant attention à tout ce qui est dit par le monde qui les entoure, qui les abrite avant de répondre, de se partager, de créer à leur tour.
J'ai accepté de signer la bande musicale de ce film parce qu'elle sert à appuyer une part d'un récit que tout le monde cherche à s'approprier aujourd'hui, celui de l'histoire des totalitarismes qui ont étouffé dans l'âme les élans de la liberté des peuples noirs, liberté qui a montré toutes ses couleurs à la Bataille de Vertière le 18 novembre 1803 à St-Domingue.
Tous les vengeurs et profiteurs qui la ligotent depuis lors voudraient qu'on s'adresse à eux en utilisant son nom.
Qu'ils aillent se faire voir, nous ne sommes pas dupes. Elle, quand elle nous a vus, elle a crié “vaisseaux” et non “vassaux”.
«Haïti, c'était mieux avant...»
Ah ouais ? Avant quoi, avant qui ? Avant quelle tyrannie ? Avant laquelle de nos guerres ?
Réveillez-moi après la Der des Der.
À quel moment de notre histoire avions-nous cessé d'avoir peur ? Le silence de mes ailleux tremble, il est assourdissant.
Qui va nous raconter que cette histoire était belle ? Les chasseurs qui portent la peau du lion ? Leurs enfants qui les chevauchent et la coquetterie de leurs femmes ?
Alors que les fils de dictateurs rendent hommage à leurs pères et se proposent à nos lendemains, alors que les généraux du “free world” et des Droits de l'Homme suggèrent que nous revenions à la belle époque tranquille des colonisations and make Africa great again, que ceux-ci travaillent conjointement pour nous endormir sous des contes de fées où les pauvres paysans et miniers sont heureux de labourer et nourrir la richesse et l'avidité du pouvoir qui les enterrent...alors qu'on se réjouit de déguster les restants du banquet de notre “so called” indépendance, ces épices et ces mélanges si parfumés et si goûteux...certains d'entre nous n'ont pas perdu l'usage de leurs sens et grimacent encore d'amertume.
Oui, la vérité est amère et c'est à ma génération de la laisser parler cette fois.
Laisser parler la faim et la voracité.
Non seulement nous sommes des descendants de griots mais nous avons aussi appris à lire et à écrire à nos enfants. Mieux encore, nous n'avons pas oublié que nous avons inventé l'écriture. Et je ne parle pas ici que des “desseins” figuratifs sur les murs mais bien des calculs et de l'écriture hiératique des papyrus des africanités classiques qui ont inspiré - et je pèse mes mots - la Grèce antique. Mais ça c'est une autre histoire... Or is it???
Le film est signé Maryse Legagneur, présenté par la Maison 4:3.
La sortie est prévue pour le 27 septembre 2024.
C'est avec plaisir que j'ai accepté de porter cette nouvelle chronique, invitée par Catherine Pogonat et son équipe de feu.
Pour ceux qui me connaissent bien, vous savez que ce sujet me suit depuis le début de ma carrière, y'a déjà plus de 25 ans ;
Qu'est-ce que l'art, la musique engagée ?
Comment suis-je engagée à travers mes oeuvres ?
Est-ce qu'un artiste se doit systématiquement d'être engagé, par défaut ???
Et bien parmi tous mes engagements, je commence par celui-ci → Assumer l'essence première de l'art : offrir et appartenir à l'ensemble avant d'en profiter.
Si aujourd'hui on n'est plus forcé de se dire engagé pour se nommer “artiste” et faire de la très bonne musique, il faut quand même savoir que la musique est née dans son engament, que la musique est fondamentalement, originellement engagée ! Ne l'oublions pas ! Car c'est souvent elle qui a changé le cours de notre histoire !
Donc à cette ère où les artistes ont peur de la signification, du poids et des conséquences de ce terme, retournons à l'origine et à l'essence de la musique engagée et explorons ensemble comment et combien son oeuvre à marqué puis changé l'histoire de l'humanité.
Chronique 1 : INTRODUCTION - Les premières volontés de la musique 
Le genre de livre que j'aurais tellement aimé qu'on me lise quand j'étais gamine...
Quel honneur que de pouvoir transmettre aux plus jeunes d'entre nous, à l'âge même où les fondations trouvent leurs socles et où ces socles approfondissent nos racines, cette histoire qui m'a permis de naître une seconde fois et d'exister à juste titre au nom de tout ce qui me précède.
L'histoire qui nous inspire le devenir et qui nous rappelle qu'on est déjà.
C'est en librairies, la famille !
Le lancement, c'est ce samedi 18 mai 2024 à la Librairie Racines. Rencontre avec l'auteur, l'illustratrice et les membres du groupe.
Merci aux Éditions de la Bagnole pour cet hommage, à Niti Marcelle Mueth pour l'éclatante illustration et surtout, profonde reconnaisance envers l'auteur, Olivier Boivert-Magnen pour le temps, l'écoute, l'attention accordée à cette histoire qu'il partage avec nous.
Cliquez sur l'image pour acheter le livre.
Il était une foi !!! Celle où les histoires qui nous bercent et celles qui nous éveillent se rencontrent...


On ne se donne en spectacle ensemble que très rarement, lorsque la signifiance du moment prend toute sa mesure et sa valeur...
Merci à tous cex qui ont partagé ce moment de vie avec nous.
Au public qui nous suit depuis toujours, vous faites partie des liens relationnels les plus importants dans mon présent comme dans toute mon histoire.
Merci infiniment 🙏🏽
Men Moun yo !!!
À la superbe équipe du Santa, merci pour l'invitation et pour l'accueil. C'est quand vous voulez !
Muzion ! Les gars, vous savez déjà...
Quelle expérience !
Est-ce qu'ils ont compris ? Que ça ne fait que commencer ???
À toutes suites !!! 🔥

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Beau moment de retrouvailles avec Catherine.
On a débuté nos carrières presque en même temps elle et moi. C'est l'une des personnes qui ont clairement contribué à l'élaboration du phénomène Muzion alors qu'on était dans les premiers jets de ce que nous étions appelés à devenir. Merci Catherine. Cheers aux commencements !
Évidemment, accepter cette invitation était de mise. Surtout quand c'est une invitation à parcourir mon ADN musical. Toujours un plaisir d'honorer le devoir de remonter aux sources.
Écoutez ça sur ICI MUSIQUE
Je signe ce mois-ci un texte qui me tient fortement à coeur dans la magnifique revue Lettres québécoises, très riche en matière d'exploration et de récits de la culture de chez nous, que je découvre agréablement alors que Tristan Malavoy, mandaté pour chapeauter cette édition, m'invite à m'exprimer, carte blanche, sur le sujet de l'engagement dans l'art.
Ouf... J'ai réfléchi longuement à la question ; Être à la hauteur de cette question, c'est déjà un engagement en soit !
Le concept d'engagement social est un objet dont on me parle beaucoup depuis que je partage mes oeuvres. On me demande ce que j'en pense, si je me considère moi-même engagée, si je vis bien avec l'idée qu'on me présente sous cette étiquette, si c'est un choix ou un impératif...
Mais comment définir précisément l'engagement dans la création qui se veut émancipée ? Qu'est-ce qui fait véritablement de quelqu'un un artiste engagé, entre ce qui inspire la création et ce que la création inspirera à son tour ?
J'ai choisi de commencer par l'art pour l'art. Et j'ai composé le texte d'un seul élan, pour ressentir ce qui me retenait, ce qui me tient à coeur, ce à quoi je tiens pour ne pas me lancer dans le vide à partir d'un vide mais pour retourner en moi, en souvenir de tout...c'est ça l'engagement.
Merci Tristan pour cette invitation et pour ton regard aiguisé et vivifiant. Tout le procesus a été trippant. Belle rencontre.
Merci aussi à Mélikah Abdelmoumen et à toute la famille de Lettres Québécoises.
Encore une rencontre extraordinaire, remplie de vérité et de sensibilité, pour laquelle je suis profondément reconnaissante.
Olivier, Rachel…wow. Rigueur, puissance et passion…
On discute du Hip Hop, de la place des femmes, de l’identité, de la langue, de la jeunesse, de l’Afrique… Bref, on plonge dans toute une vie dans ce balado !
Merci Olivier Arbour-Masse, à Rachel Del Fante, à Mathieu Waddell et à toute l’équipe de la superbe émission « RAD » sur les ondes de Ohdio sur Radio-Canada.
Pour ceux qui préfèrent écouter seulement l'audio, je vous le mets ici :
Bonne écoute et beaucoup d’amour à tous.
L'entrevue est sortie.
Écoutez-la puis repassez-vous le couplet ! ;) ❤️
Merci à tous ceux qui m'ont écrit. Merci pour votre écoute...
Wahlee, Shabb, on est ensemble. 🙏🏽
Quand Wahlee m’a demandé : « J, down pour un Barz Up ? »
J’ai répondu : « Absolument. Seule condition ? Let's go all the way up. »
Et j’ai juste snap… Combien de bars ? J’compte même plus.
Et tu m’dis que c’est Shabbo qui fournit la monture ?
Je travaille en ce moment sur l’archivage et l’exactitude du récit de l’histoire du Hip Hop québécois.
Aujourd'hui, le Rap s'exprime à tous les niveaux, dans tous les milieux, à tous les temps et s’impose dans tout ce qu’il est et tout ce qu’il est appelé à devenir, de son plus vulgaire à son plus sublime, de son plus cru à son plus sage. Altitude.
Commençons par la parole…
🔥à Volonté… J'ai appuyé sur play, bien chita j’suis partie au galop jusqu'à ce que le beat freine.
Le verbe dans sa chair.
Et comme la vraie hauteur honore sa profondeur, let’s get real deep.
D'un seul trait, parlons à plusieurs niveaux. Bars...
J’étends mon lègue. Prenez votre temps. #Intensité
Wahlee, Julian, toute l’équipe Barz Up, Mike Shab, merci les gars. Merci pour le feu et la lumière. Much love. Je vous suis, vous êtes le futur et le futur ne se passe qu’en absolue présence. L’intemporel. On monte la barre…