Nouvelle chronique pour moi à Radio-Canada première !
Et c'est à l'émission “ Dessine-moi un dimanche ” avec Franco Nuovo
- Jenny, j'ai l'impression, en écoutant tes oeuvres, que tu lis beaucoup ! J'me trompe ?
- Non ! Effectivement, j'ai des boites et des boites de livres chez moi
- Ah ! C'est parfait ! Ça te tente de partager avec nous ce que tu as dans ta bibliothèque ?
- Avec plaisir. Merci de l'invitation. Ces livres-là, ceux que je garde sortis, près de moi, que je relis plusieurs fois à divers moments de ma vie, que je rachète souvent car je les donne en cadeau, ces livres qui m'ont forgée depuis l'enfance jusqu'à aujourd'hui et que je partage déjà autour de moi ? Ça me fera plaisir d'en parler aussi avec vous.
Commençons par le commencement.
Commençons là où l'écriture elle-même a pris naissance, quand l'Homme ressenti le besoin de marquer sa présence, de laisser sa trace à travers des récit : sur les murs.
Commençons là où l'amour de la lecture doit s'apprendre : d'abord par le regard, apprendre à s'arrêter pour observer le monde, pour chercher à comprendre le moment, la scène, la rencontre, l'environnement dans son détail et sa profondeur. Ressentir le plus grand que soi. Et dans l'extase de se ressenti qu'on veut, qu'on doit absolument partager, se reconnaître le devoir de trouver les mots justes qui lui rendront hommage.
Tu apprends ça à un enfant, il recherchera cet échange partout et en tout temps, même dans les livres...
Verba volant, scripta manent
Quand les mots sont bien agencés, c'est qu'ils savent créer ces images indélébiles qui marquent, qui restent, qui vivent à jamais avec nous...
Lisons à nos enfants, dès le ventre de leur mère, qu'ils s'habituent à la voix narrative, celle qui les accompagnera dans leur esprit pour toujours.
Montrons-leur la poésie du monde avant même qu'ils ne puissent décortiquer le langage condensé des mots, du logos.
Donnons-leur la capacité d'aimer seul, de réfléchir seul, de lire vraiment, afin de pouvoir s'éduquer seul en portant attention à tout ce qui est dit par le monde qui les entoure, qui les abrite avant de répondre, de se partager, de créer à leur tour.
Pour parler de la pub des Jeux Olympiques, de persévérance scolaire, de l'influence du Rap entre autres sujets...
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En ce dimanche de recueillement, lendemain d'obsèques, toute l'équipe des Productions J.Kyll tient à souhaiter sympathies et condoléances à la famille, aux amis, camarades et fanatik de Alain Philoctète...
Alain c'est, entre autres grandes choses, le héros du film «Kenbe La» de Will Prosper pour lequel j'ai signé la musique et qui a donc gravé mon inspiration vitale l'année dernière.
On ne sait jamais ni comment ni à quel moment on change le courant des choses, de l'histoire, de la vie…
Pour ce qui en est de la mienne, sur ma ligne temporelle, y'a un avant et un après ma rencontre avec Alain.
Cet homme et sa femme ont mis une lumière et un cri sur la passé silencieux qui m'habite et me forge.
Ils ont posé la hampe à mon étendard et à ma flamberge.
Ils ont pétri mon expression artistique.
Ils m'ont permis non seulement de croire mais d'expérimenter les générations qui me précèdent et tout ce travail qu'elles ont accompli pour que je puisse être présente à mon tour.
Parfois on cherche l'espoir au large de l'horizon. Et voilà que celui-ci nous ramène à notre mémoire.
Alain, merci pour tout...
M pap bliye, papa. Ochan!!! Kenbe la.
« Il n'y a pas d'amour sans lutte »