J'me redresse...
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Puis lisez ici la suite de ce texte (qui a été coupée par les éditeurs. Et c'est pas mon style de me cacher en tabernacle) ; )
La petite histoire de l'homme
Les individus se rencontrent, se familiarisent.
Habité par la première loi innée de la nature, l’instinct de conservation,
l’Individu répond à la peur de s’éteindre si un autre, sous le soleil, prend sa place.
L’être et l’avoir. On y arrive…
Par conséquent, les individus ne se rencontrent maintenant que pour se faire duels.
Jusqu’au jour où les individuels se rendent compte de la force du nombre !
Du profitable de la survie des semblables !
Le ciel est de plus en plus sombre…
Les individuels se divisent et se rassemblent en groupes de semblables.
Les groupes de semblables se mesurent à outrance, à en oublier de mesurer leur environnement et ses ressources.
Les semblables piétinent les ressources pour gagner leurs guerres
puis se piétinent, se plantent tour à tour, pour reproduire la victoire héréditaire.
À présent, les héréditaires se prennent pour acquis.
C’est ainsi que chaque héréditaire aguerri, dans sa hiérarchie croit qu’il a acquis la terre.
La terre, les individuels se vendent entre eux - de ce qui nous possède, on ne peut pas guérir -
Dès qu’ils oublient tout ce qu’ils ont déjà, au profit du pouvoir qu’ils n’ont pas.
L’Individu n’agit désormais qu’au nom de ce pouvoir : Acquérir.
Il est maintenant en lui-même divisé, entre son être et ses avoirs.
Il se méprend entre tout prendre pour lui et ne rien perdre de lui, se « conservatoire »
Sinon, appartenir à qui ?
Pour s’appartenir, il faut d’abord se laisser Être
S’adapter au cours de la vie car rien n’est immuable.
Rien ne se perd, tout naît sacré, tout doit se transmettre !
Puisque le tout comme sa fin est indéniable.
L’Individu dans son miroir ne se reconnait plus, il prend peur, il se hait.
Il s’exige à tout ce qui passe, au passé dans lequel il se retire
Pour plaider “J’avais” plutôt que dire “ Nous sommes”.
Je me souviens de tout ce que je suis dès que je vois les miens :
Tous les chemins mènent à L’Homme.
Comme sa nature, il ne possède rien
Il est
Il n’existe que pour remettre sa mémoire à demain…
Habitant la première loi de l’acquis - l’avoir est une faculté qui s’oublie -
l’Individuel perd de vue que nous sommes tous Semblables.
Et si l’erreur est humaine, il nie la faute ;
La liberté de l’un commence toujours là où il s’acquiert celle des autres.
« Je saurai que dans la balance, cette menace d'être empiétée pèse beaucoup plus lourd que le sentiment d'être inquiétant quand on porte sur soi sa foi, l'image des cieux qu'il a fallu traverser une fois déraciné de tout, cet espoir qu'il nous reste, auquel on croit et on s'accroche pour exister encore un peu. »
Jenny
Et j'me relève la tête, en silence, pensant au Sri Lanka…