Encore une rencontre extraordinaire, remplie de vérité et de sensibilité, pour laquelle je suis profondément reconnaissante.
Olivier, Rachel…wow. Rigueur, puissance et passion…
Nouvelle chronique pour moi à Radio-Canada première !
Et c'est à l'émission “ Dessine-moi un dimanche ” avec Franco Nuovo
- Jenny, j'ai l'impression, en écoutant tes oeuvres, que tu lis beaucoup ! J'me trompe ?
- Non ! Effectivement, j'ai des boites et des boites de livres chez moi
- Ah ! C'est parfait ! Ça te tente de partager avec nous ce que tu as dans ta bibliothèque ?
- Avec plaisir. Merci de l'invitation. Ces livres-là, ceux que je garde sortis, près de moi, que je relis plusieurs fois à divers moments de ma vie, que je rachète souvent car je les donne en cadeau, ces livres qui m'ont forgée depuis l'enfance jusqu'à aujourd'hui et que je partage déjà autour de moi ? Ça me fera plaisir d'en parler aussi avec vous.
Commençons par le commencement.
Commençons là où l'écriture elle-même a pris naissance, quand l'Homme ressenti le besoin de marquer sa présence, de laisser sa trace à travers des récit : sur les murs.
Commençons là où l'amour de la lecture doit s'apprendre : d'abord par le regard, apprendre à s'arrêter pour observer le monde, pour chercher à comprendre le moment, la scène, la rencontre, l'environnement dans son détail et sa profondeur. Ressentir le plus grand que soi. Et dans l'extase de se ressenti qu'on veut, qu'on doit absolument partager, se reconnaître le devoir de trouver les mots justes qui lui rendront hommage.
Tu apprends ça à un enfant, il recherchera cet échange partout et en tout temps, même dans les livres...
Verba volant, scripta manent
Quand les mots sont bien agencés, c'est qu'ils savent créer ces images indélébiles qui marquent, qui restent, qui vivent à jamais avec nous...
Lisons à nos enfants, dès le ventre de leur mère, qu'ils s'habituent à la voix narrative, celle qui les accompagnera dans leur esprit pour toujours.
Montrons-leur la poésie du monde avant même qu'ils ne puissent décortiquer le langage condensé des mots, du logos.
Donnons-leur la capacité d'aimer seul, de réfléchir seul, de lire vraiment, afin de pouvoir s'éduquer seul en portant attention à tout ce qui est dit par le monde qui les entoure, qui les abrite avant de répondre, de se partager, de créer à leur tour.
J'ai accepté de signer la bande musicale de ce film parce qu'elle sert à appuyer une part d'un récit que tout le monde cherche à s'approprier aujourd'hui, celui de l'histoire des totalitarismes qui ont étouffé dans l'âme les élans de la liberté des peuples noirs, liberté qui a montré toutes ses couleurs à la Bataille de Vertière le 18 novembre 1803 à St-Domingue.
Tous les vengeurs et profiteurs qui la ligotent depuis lors voudraient qu'on s'adresse à eux en utilisant son nom.
Qu'ils aillent se faire voir, nous ne sommes pas dupes. Elle, quand elle nous a vus, elle a crié “vaisseaux” et non “vassaux”.
«Haïti, c'était mieux avant...»
Ah ouais ? Avant quoi, avant qui ? Avant quelle tyrannie ? Avant laquelle de nos guerres ?
Réveillez-moi après la Der des Der.
À quel moment de notre histoire avions-nous cessé d'avoir peur ? Le silence de mes ailleux tremble, il est assourdissant.
Qui va nous raconter que cette histoire était belle ? Les chasseurs qui portent la peau du lion ? Leurs enfants qui les chevauchent et la coquetterie de leurs femmes ?
Alors que les fils de dictateurs rendent hommage à leurs pères et se proposent à nos lendemains, alors que les généraux du “free world” et des Droits de l'Homme suggèrent que nous revenions à la belle époque tranquille des colonisations and make Africa great again, que ceux-ci travaillent conjointement pour nous endormir sous des contes de fées où les pauvres paysans et miniers sont heureux de labourer et nourrir la richesse et l'avidité du pouvoir qui les enterrent...alors qu'on se réjouit de déguster les restants du banquet de notre “so called” indépendance, ces épices et ces mélanges si parfumés et si goûteux...certains d'entre nous n'ont pas perdu l'usage de leurs sens et grimacent encore d'amertume.
Oui, la vérité est amère et c'est à ma génération de la laisser parler cette fois.
Laisser parler la faim et la voracité.
Non seulement nous sommes des descendants de griots mais nous avons aussi appris à lire et à écrire à nos enfants. Mieux encore, nous n'avons pas oublié que nous avons inventé l'écriture. Et je ne parle pas ici que des “desseins” figuratifs sur les murs mais bien des calculs et de l'écriture hiératique des papyrus des africanités classiques qui ont inspiré - et je pèse mes mots - la Grèce antique. Mais ça c'est une autre histoire... Or is it???
Le film est signé Maryse Legagneur, présenté par la Maison 4:3.
La sortie est prévue pour le 27 septembre 2024.
C'est avec plaisir que j'ai accepté de porter cette nouvelle chronique, invitée par Catherine Pogonat et son équipe de feu.
Pour ceux qui me connaissent bien, vous savez que ce sujet me suit depuis le début de ma carrière, y'a déjà plus de 25 ans ;
Qu'est-ce que l'art, la musique engagée ?
Comment suis-je engagée à travers mes oeuvres ?
Est-ce qu'un artiste se doit systématiquement d'être engagé, par défaut ???
Et bien parmi tous mes engagements, je commence par celui-ci → Assumer l'essence première de l'art : offrir et appartenir à l'ensemble avant d'en profiter.
Si aujourd'hui on n'est plus forcé de se dire engagé pour se nommer “artiste” et faire de la très bonne musique, il faut quand même savoir que la musique est née dans son engament, que la musique est fondamentalement, originellement engagée ! Ne l'oublions pas ! Car c'est souvent elle qui a changé le cours de notre histoire !
Donc à cette ère où les artistes ont peur de la signification, du poids et des conséquences de ce terme, retournons à l'origine et à l'essence de la musique engagée et explorons ensemble comment et combien son oeuvre à marqué puis changé l'histoire de l'humanité.
Chronique 1 : INTRODUCTION - Les premières volontés de la musique
Le genre de livre que j'aurais tellement aimé qu'on me lise quand j'étais gamine...
Quel honneur que de pouvoir transmettre aux plus jeunes d'entre nous, à l'âge même où les fondations trouvent leurs socles et où ces socles approfondissent nos racines, cette histoire qui m'a permis de naître une seconde fois et d'exister à juste titre au nom de tout ce qui me précède.
L'histoire qui nous inspire le devenir et qui nous rappelle qu'on est déjà.
C'est en librairies, la famille !
Le lancement, c'est ce samedi 18 mai 2024 à la Librairie Racines. Rencontre avec l'auteur, l'illustratrice et les membres du groupe.
Merci aux Éditions de la Bagnole pour cet hommage, à Niti Marcelle Mueth pour l'éclatante illustration et surtout, profonde reconnaisance envers l'auteur, Olivier Boivert-Magnen pour le temps, l'écoute, l'attention accordée à cette histoire qu'il partage avec nous.
Cliquez sur l'image pour acheter le livre.
Il était une foi !!! Celle où les histoires qui nous bercent et celles qui nous éveillent se rencontrent...
On ne se donne en spectacle ensemble que très rarement, lorsque la signifiance du moment prend toute sa mesure et sa valeur...
Merci à tous cex qui ont partagé ce moment de vie avec nous.
Au public qui nous suit depuis toujours, vous faites partie des liens relationnels les plus importants dans mon présent comme dans toute mon histoire.
Merci infiniment 🙏🏽
Men Moun yo !!!
À la superbe équipe du Santa, merci pour l'invitation et pour l'accueil. C'est quand vous voulez !
Muzion ! Les gars, vous savez déjà...
Quelle expérience !
Est-ce qu'ils ont compris ? Que ça ne fait que commencer ???
À toutes suites !!! 🔥
Beau moment de retrouvailles avec Catherine.
On a débuté nos carrières presque en même temps elle et moi. C'est l'une des personnes qui ont clairement contribué à l'élaboration du phénomène Muzion alors qu'on était dans les premiers jets de ce que nous étions appelés à devenir. Merci Catherine. Cheers aux commencements !
Évidemment, accepter cette invitation était de mise. Surtout quand c'est une invitation à parcourir mon ADN musical. Toujours un plaisir d'honorer le devoir de remonter aux sources.
Écoutez ça sur ICI MUSIQUE
Je signe ce mois-ci un texte qui me tient fortement à coeur dans la magnifique revue Lettres québécoises, très riche en matière d'exploration et de récits de la culture de chez nous, que je découvre agréablement alors que Tristan Malavoy, mandaté pour chapeauter cette édition, m'invite à m'exprimer, carte blanche, sur le sujet de l'engagement dans l'art.
Ouf... J'ai réfléchi longuement à la question ; Être à la hauteur de cette question, c'est déjà un engagement en soit !
Le concept d'engagement social est un objet dont on me parle beaucoup depuis que je partage mes oeuvres. On me demande ce que j'en pense, si je me considère moi-même engagée, si je vis bien avec l'idée qu'on me présente sous cette étiquette, si c'est un choix ou un impératif...
Mais comment définir précisément l'engagement dans la création qui se veut émancipée ? Qu'est-ce qui fait véritablement de quelqu'un un artiste engagé, entre ce qui inspire la création et ce que la création inspirera à son tour ?
J'ai choisi de commencer par l'art pour l'art. Et j'ai composé le texte d'un seul élan, pour ressentir ce qui me retenait, ce qui me tient à coeur, ce à quoi je tiens pour ne pas me lancer dans le vide à partir d'un vide mais pour retourner en moi, en souvenir de tout...c'est ça l'engagement.
Merci Tristan pour cette invitation et pour ton regard aiguisé et vivifiant. Tout le procesus a été trippant. Belle rencontre.
Merci aussi à Mélikah Abdelmoumen et à toute la famille de Lettres Québécoises.
Encore une rencontre extraordinaire, remplie de vérité et de sensibilité, pour laquelle je suis profondément reconnaissante.
Olivier, Rachel…wow. Rigueur, puissance et passion…
On discute du Hip Hop, de la place des femmes, de l’identité, de la langue, de la jeunesse, de l’Afrique… Bref, on plonge dans toute une vie dans ce balado !
Merci Olivier Arbour-Masse, à Rachel Del Fante, à Mathieu Waddell et à toute l’équipe de la superbe émission « RAD » sur les ondes de Ohdio sur Radio-Canada.
Pour ceux qui préfèrent écouter seulement l'audio, je vous le mets ici :
Bonne écoute et beaucoup d’amour à tous.
L'entrevue est sortie.
Écoutez-la puis repassez-vous le couplet ! ;) ❤️
Merci à tous ceux qui m'ont écrit. Merci pour votre écoute...
Wahlee, Shabb, on est ensemble. 🙏🏽
Quand Wahlee m’a demandé : « J, down pour un Barz Up ? »
J’ai répondu : « Absolument. Seule condition ? Let's go all the way up. »
Et j’ai juste snap… Combien de bars ? J’compte même plus.
Et tu m’dis que c’est Shabbo qui fournit la monture ?
Je travaille en ce moment sur l’archivage et l’exactitude du récit de l’histoire du Hip Hop québécois.
Aujourd'hui, le Rap s'exprime à tous les niveaux, dans tous les milieux, à tous les temps et s’impose dans tout ce qu’il est et tout ce qu’il est appelé à devenir, de son plus vulgaire à son plus sublime, de son plus cru à son plus sage. Altitude.
Commençons par la parole…
🔥à Volonté… J'ai appuyé sur play, bien chita j’suis partie au galop jusqu'à ce que le beat freine.
Le verbe dans sa chair.
Et comme la vraie hauteur honore sa profondeur, let’s get real deep.
D'un seul trait, parlons à plusieurs niveaux. Bars...
J’étends mon lègue. Prenez votre temps. #Intensité
Wahlee, Julian, toute l’équipe Barz Up, Mike Shab, merci les gars. Merci pour le feu et la lumière. Much love. Je vous suis, vous êtes le futur et le futur ne se passe qu’en absolue présence. L’intemporel. On monte la barre…
Je ne connaissais pas cette émission. J'ai adoré la rencontre. ♡
Merci pour l'ambiance, le respect, la préparation, les dynamiques du sérieux dans la légèreté et la versatilité. Gros fun.
M.Bla, on se revoit quand vous le souhaitez, avec grand plaisir, pour la suite de cet échange à la fois rigoureux et décontracté. Merci pour ce moment insoupçonné.
Écoutez l'émission
Photo: François Ozan - ICÔNE dans Le Devoir
Je savais, en acceptant la proposition de Webster et du Musée de la civilisation de faire partie du comité scientifique qui collabore sur ce projet, que c'en était un très important qui allait parler fort et marquer pour longtemps. Mais jamais je ne me serais attendu à être autant bouleversée en entrant dans l'enceinte de l'expo par le poids de l'histoire qui y est racontée.
Quel cadeau, quel honeur.
Et quel privilège d'avoir comme métier d'écrire cette histoire, de la faire vivre, de la partager, de la transmettre.
I'm blessed... Vivre est mon métier.
Donc en tant que conseillère scientifique, narratrice et initiatrice de la culture Hip Hop québécoise francophone, je vous présente moi aussi l'exposition « Sur paroles. Le son du rap queb » qui remonte l'histoire du Hip Hop québécois jusqu'à ses débuts pour revenir à aujourd'hui. Quiconque s'intéresse à ce mouvement ou à l'universalité de la culture québécoise dans son ensemble, doit absolument voir cette expo.
Merci à toute l'équipe du Musée de la civilisation pour cet engagement, pour l'âme et le détail imprégnés dans cette oeuvre éloquente, riche, féconde comme cette culture qu'elle présente enfin.
Merci à tous les acteurs, précurseurs et créateurs de la scène et du mouvement.
Et merci primordial à Webster, avec qui je travaillerais sous n'importe quel dessein tant je sais que l'intention entre nous est la même. On est ensemble...
Je vous laisse écouter les développements de ce que je résume ici pour mieux comprendre :
Écouter l'introduction juste avant que je ne vois le résultat final de l'expo dans ma chronique Subpoena à Il restera toujours la culture : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/il-restera-toujours-culture/episodes/786208/rattrapage-lundi-6-novembre-2023
Lire ce que j'ai ressenti à l'ouverture de l'expo, dans Le Devoir : https://www.ledevoir.com/culture/musique/801707/musique-rap-queb-marge-musee
Écouter en profondeur ce que ça signifie pour moi à «C'est encore mieux l'après-midi» à Radio-Canada Québec : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/c-est-encore-mieux-l-apres-midi/segments/entrevue/461664/jenny-salgado-j-kyll-rap-queb