Bon. 1er février 2013 :
Je décide de transformer mon domaine de promo et d’informations en vraie page blogue…
Ceci est donc mon premier vrai billet. Je suppose.
Parce’ c’est fucké comment à notre époque, les choses arrivent à leur accomplissement, donc deviennent consommables, qu’à partir du moment où on les rentre dans l’moule. Et non pas quand on les sort… Quand on les sort, la plupart du temps, on les tue.
La vie, c’t’un moule. Soit tu fit, soit on t’fait fitter, soit tu dédies ta vie à ne pas mourir.
Alors les gens qui ne s’en sortent pas, est-ce qu’on peut vraiment les blâmer ?
Pourquoi j’l’ai pas fait avant ?
J’écris un livre depuis 10 ans maintenant. Si j’ai 5 pages d’écrites, j’m’en souviens même pas…
J’dois être paresseuse.
Ah pis non. Impossible de me coller cette étiquette. Elle tombe aussitôt que j’bouge. Et j’bouge beaucoup.
Non, j’pense que le vrai frein c’est que quand j’écris c’que j’pense, je pense moins.
Et le buzz d’une pensée qui se déploie est tellement plus fort que celui de lui donner corps ou de la partager !
Criss ! L’immatériel !
Partager, c’est essayer d’être compris…mais laisser parler l’immatériel, c’est se comprendre soi-même !
Alors pourquoi j’le fais maintenant ?
Parce que j'ai attrappé ce virus de savoir qu'on peut tout numériser ? Même les sentiments ?
Non. Parce que l'écriture, comme la langue, est un moule. Et une fois qu’on met notre parole dedans, on la façonne à notre image.
Et c’est seulement quand les gens voient notre image qu’on arrive réellement à se comprendre soi-même.
Désormais, comme tout le monde, j'écris sur un ordi ce que je pense, donc je suis.
P.S. C'est un essai. J'garantis pas que j'vais aimer faire ça régulièrement.
La vitesse de la voix qui s'tient toute seule et la subtilité des homonymes me manquent déjà...
P.S.2 Shit. C'est la première journée du Mois de l'histoire des Noirs et c'est pas de ça que je parle...
C'est un signe de progrès.