Encore un autre sujet de débat sur la sellette.
Je vous avoue que je commence à en avoir marre des débats à tous vents qui s’infiltrent même dans nos moments de célébrations.
On ne se parle plus, on ne se comprend plus, on se débat. Et tout l’monde jure que tout baigne chez lui ! Passez-moi l’eau bénite !
Très souvent, dans les soupers à large table ou dans l’une de ces soirées mondaines qui reçoivent des personnalités de tous les milieux dits “culturels, je finis par me retrouver assise à boire de l’eau plate avec le ou les athlètes dans la place. C’est souvent avec eux que j’ai les meilleures conversations, sincères, parallèles et sans prétentions.
Ça fait un p’tit bout d’temps qu’on le constate pis qu’on s’en parle entre nous.
Du fait qu’il y a ce quelque chose de difficile à définir mais qui fait en sorte qu’on est seuls à se comprendre sur certains sujets, certaines situations, nous, les athlètes, les artistes et certains professionnels fuckés de quelques rares passions.
En ce moment, le débat plane sous l’effigie de la réception chinoise.
Bon. Je ne vous ferai pas le plaidoyer du pourquoi c’est d’la marde que ce soit la Chine qui accueille les Jeux Olympiques cette année. J’pense qu’on est tous d’accord là-dessus.
J’vais plutôt faire court mais si vous ne savez toujours pas qui est la Chine aujourd’hui, j’ai bien peur que vous ne soyez pas conscients de qui vous gouverne et derrière quelles stratégies de Machiavel, depuis toujours…comme au futur présent.
Yo, comprenne qui peut !
Et la Chine n’est pas le seul joueur sur l’échiquier ! Où toutes les nations font la même course vers le même pouvoir, vers la même victoire !
Pendant que tous les drapeaux cherchent à se planter, il y a aussi des individus, des hommes, des femmes, j’ai même envie de dire des enfants qui n’ont jamais grandis et des accomplissements, coincés entre l’art et le corps, qui ne savent ni ce que c’est que de jouer ni ce que c’est vraiment que de devenir un adulte.
Ces gens qui vacillent entre savoir absolument, quasiment depuis la naissance, qui ils sont ou sinon, s’oublier totalement. Vacillent entre “the beast”, “the machine” et l’homme, l’âme pognée en-dedans.
Pendant que les autres jouent, s’amusent, pendant que les autres se font l’amour et la romance, pendant qu’ils se défilent ou se défoncent, qu’ils pimp ou qu’ils dansent, qu’ils rêvassent ou qu’ils s’embrouillent, se perdent, se retrouvent, se remettent en question et se résignent ou se réinventent… toi, tu sais déjà.
Toi, tu donnes tout, tu sacrifies tout, ton temps, ton énergie, ton corps, ton soul, tes plaisirs, tes amours, ta vie !
Toute ta vie se résume à cette victoire personnelle, d’homme, de femme, d’enfant.
Et détrompez-vous. Tout cela se meut par aucun commandement, aucun cri national !
L’ordre, le cri, il vient de toi. Que de toi.
Tu es né comme ça, né pour ça. Tu ne peux pas, ne sais pas être autrement.
Mais être quoi alors ? Une médaille ?
Pourquoi est-ce qu’on a le réflexe de garder les yeux figés sur ce qui brille, sans jamais voir ni même penser au minéral ? À la chimie de l’élément natif, à la rudesse du sol, aux profondeurs de la terre et au mouvement des eaux, à l’acharnement et la persévérance du temps qui le révèle et le fait miroiter ?
Pendant que les drapeaux s’emportent vers les podiums, toi, c’est toute ton alchimie que tu portes autour de ton cou, les yeux dans les yeux en regardant le ciel.
Mais fais gaffe, Icare ! Tu le sais que tu n’es pas le Soleil.
Que ta flamme peut s’éteindre et que si tu la perds, tu perds tout.
Tu te recommences à ton point de départ, où tu devras trouver ta marque.
Je ne fais pas l’apologie du monde athlétique, ni même de la vie athlétique.
Ça aussi c’est un autre débat.
Et je me débats moi-même quand, en temps qu’artiste, je me compare aux athlètes.
Ce que je dis, c’est tout ce que vous savez déjà ou que vous devez savoir vous aussi.
Demander à un athlète olympique de choisir entre son sacrifice absolu, sa vie toute entière qui se raconte devant nos yeux, inspirante pour tant de gens, pour tant de jeunes, son statut d’homme qui se dépasse, qui donne tout pour être à son meilleur, parmi les meilleurs et qui va jusqu’au bout !
Lui demander de choisir entre ça, tout ça et une position politique symbolique qui n’y changera que dalle aux affaires étrangères et à cette foutue course au pouvoir impérial qu’on a substituée au mouvement naturel et qu’on appelle l’Histoire ?
Lui imposer ce choix tyranique, c’est ne pas voir ni comprendre le big picture.
C’est de voir la forêt mais… s’en battre les racines…de l’arbre.
Mais l’arbre, c’est la forêt ! C'est ce que nous ont appris les Premières Nations !
C’est de jouer comme l’empire et de ne plus voir l’homme, de ne voir que le gain.
Même quand ce gain s’appelle “la cause” et qu’on ne voit plus l’effet.
Les jeux sont faits, rien n’va plus.
Et je mise tout sur l’homme.
Il était une fois…
Est-ce que j’ai fait la paix avec toi ? Avec c’que tu as fait ?
La paix entre mes conclusions et la tienne ? J’suis encore scindée en deux…
Je l’sais même pas si c’est right de ma part d’entrer dans ton trip. Dans ton symbolisme auquel, je l’avoue, j’ai souvent ajouté les mots « à la con ». Mais quelques secondes après avoir pensé ça, j’me dis « damn right ».
Je respecte tout de toi. Jusqu’au bout. Même ton allégorie du chiffre 2 que tu nous as estampé dans l’coeur pis dans l’crâne au faîte de ton envol, de ta chute.
J’ai passé la journée avec les boys aujourd’hui. :)
On a été invités, pour être honorés, à célébrer le temps et tout ce qu’on lui a donné puis laissé. Toute la signifiance du moment présent en fait !
On a donc embrassé plusieurs instants où on pensait ensemble à toi. Je n’ai pas eu à le faire seule. On n’a pas trouvé ça étrange du tout. On est habitués de sentir ta présence aux moments opportuns. On apprécie ces clins d’oeil de la vie que tu nous fais.
Mais maintenant que je suis rentrée seule à la maison, je requestionne la vue d’ensemble.
Célébrer la signifiance du présent qui cumule toute une vie ?
Combien de fois m’as-tu dis que tu ne trouvais pas ta signifiance ? Que malgré tous tes efforts, tu ne comprenais pas ta vie ?
Après toutes ces années, je ne sais toujours pas si c’est normal qu’encore, je cherche le moment du fil de ton intrigue où moi, j’aurais pu intervenir et tout changer pour toi.
Je repasse en boucle toutes nos discussions mais surtout la dernière juste avant que tu partes. Ton dernier texto aussi, celui que je n’ai toujours pas effacé de mon cell… ben voilà. Lui aussi il m’a percée jusqu’à mon cellulaire.
Right now, c’est plus le fait que tu sois parti qui me déchire. C’est le fait que tu sois parti seul, sans nous dire au revoir, ni où tu t’en allais.
Je ne sais pas si les gens qui me lisent comprennent c’que j’veux dire.
Partir seul. L’ultime solitude. Le vide plus assoiffé que l’amour. L’exil qui ne te promet rien, rien d’autre que l’interruption.
Me l’as-tu dis que t’étais rendu là ? Est-ce que pour toi, j’ai rempli le vide plus que l’amour ?
Est-ce que ça m’arrive de m’ajouter au vide ? Plus qu’à l’amour ?
J’me repose la question avant de poster ça.
J’le fais pour qui ? Pourquoi ?
Si c’est pas juste d’l’amour, pur et net, j’le post pas…
Encore une fois, pas bizarre du tout, ce soir y’a un docu qui joue à Télé Québec.
Qui raconte l’histoire d’un homme qui est parti tout comme toi mais aussi celle de sa gang de chums, de ceux qui restent. Même pas en suspend mais en chute libre.
So j’plonge deep dans la réflexion, la méditation, avec eux, avec toi.
Ça m’fait du bien...
Love you bro. You already know. You already knew. Pis moi je l’sais maintenant.
C’est l’foutu vide ! Faudra qu’on inonde d’amour tout ce vide !
Pis qu’on apprenne à se parler vraiment, s’écouter vraiment et demander de l’aide, pour soi comme pour les autres.
Alors pour moi, d’abord.
Pour toi, bien sûr.
Mais surtout pour tous ceux qui restent…
Post.
1-866-APPELLE
J’ai hésité à écrire ces voeux ici cette année.
Face à l’absurdité du temps et des événements, des moqueries de l’espérances.
Mais il y a ce qu’on espère puis il y a ce que l’on sait.
Je m’évertue à honorer ce que je sais.
Je sais que ce n’est pas l’espoir mais la nécessité qui me fait agir.
Rester en mouvement, ne serait-ce qu’en vibration, pour ne pas expirer sa fin.
Le besoin d’appartenir, de connecter aux autres, au Dieu dans la machine, aux restes humains…
Car quoi qu’on en pense, c’est là même que se trouve soit la finitude, soit l’infini.
Et je n’ai pas fini.
Alors je jette ces mots, forgés de lettres bien déterminées, pour qui peut les comprendre.
Comprendre leur discours interminable et sans résolution, sinon celle de simplement être, ensemble.
À nous tous je souhaite bonne année, bonne persévérance !
Et surtout, bonne expérience et hommage à toutes nos connaissances réelles comme véritables !
En anglais je vous dirais “I know you know me”.
Mais en ces termes, je me comblerai de justement signer,
Amour.
À la vie, à l’Amour !
J'ai évolué toute ma jeunesse dans les quartiers St-Michel et Montréal-Nord.
Moun mwen yo, sa kap fèt!
J'le sais qu'encore aujourd'hui, y'a des gens, dès qu'ils voient ces noms-là, ils m'imaginent dans un film de gangster, sombre et glauque, dans le far west du rêve québécois, à éviter les coups de feu et les propositions des gangs de rue.
Malade comme on peut laisser traîner pis s'étendre des stéréotypes pendant des décénnies de mensonges !
But you know... le malheur des uns fait l'affaire des autres. Alors vas-y Jenny ! Fais-nous la promotion du malheur !
Finger twist.
Doigt d'honneur dans les airs...
De quel malheur tu parles ?
Je dois tout à mon lèl ! À ces quartiers qui ont fait de moi qui je suis, m'ont tout appris, m'ont donné ma force et mon esprit communautaire avant de me propulser dans l'universel qui se reconnait en moi.
Aujourd'hui, j'vous parle de l'autre Montréal-Nord. Le vrai. Le coeur...
Salutations à tous ceux qui fleurissent dans ce bitume et qui le font rayonner à son tour.
Car la gentrification, l'isolement, la disjonction, le fossé, l'indifférence ne seront jamais des marques de progrès et d'évolution dans une société. Quand tu atteins ton shine, ta lumière, fais gaffe à qui et à quoi tu fais de l'ombre...
Le nine ! Pie-IX, Montréal-Nord, stand up!
Shout out à Anne-Lovely. Superbe rencontre. Je sais qu'il y en aura d'autres...
Écoutez le balado ici :
Grave comme ça m'a fait plaisir d'entendre cet épisode de « On dira ce qu'on voudra » à Radio-Canada dédicacé au mot, qualificatif corrosif, “Woke”.
Kèèèèèt ! Si y'a bien un mot qui a été bousculé, culbuté, piétiné, dénaturé en 2021, c'est celui-là !
Dis-moi pas qu'tu vois pas l'astuce ? Évidemment que ce n'est absolument plus politically correct de bully et d'attaquer l'intégrité des individus qui expriment leurs différences... et leurs évidences ! Alors attaquons-nous plutôt à leur vocabulaire ! Marginalisons et diffamons les mots qu'ils emploient pour s'élever !
Tchuip
On dira ce qu'on voudra, certe, mais on sera aussi ce qu'on dira.
Well woke, woke, woke, woke, woke, woke...please!
Treated like a fuckiing disease!
Moi j'dis que c'est l'ignorance qui est la plus virulente et la plus néfaste des maladies.
Arrêtez de répéter des slogans que vous ne connaissez, ne comnprenez pas ! Tout ce qui sort de votre tête et de votre bouche devrait d'abord passer par votre connaissance et votre conscience ! Surtout quand c'est pour étiqueter quelqu'un d'autre ! Ne parlez qu'en connaissance de cause, brodel !
Damn, people! Yes! Réveillons-nous ! C'est l'heure !
Et ne laissons jamais personne dire, à notre place, qui ou ce que nous sommes.
Alors ouais, quand Rebecca Makonnen m'a demandé de lui enregistrer une petite interprétation d'une minute de «Master Teacher» de Erykah Badu à la sauce Jenny Salgado, j'ai fait mic check ni une ni deux et j'ai fait sonner les cloches. I am what I say I am.
Appelez-moi “woke” quand vous voulez. C'est tout à mon honneur.
Révérence à Vanessa Destiné pour son impeccable explication de l'origine, de l'histoire et de la signifiance du mot Woke.
Écoutez tout ça ici ! :
https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/on-dira-ce-qu-on-voudra/episodes/591098/rattrapage-du-mardi-14-decembre-2021
Comment se conjuguent les diversités et les métissages qui nous habitent lorsqu'à travers l'art, elles s'expriment ?
Comment je gère ça, moi, dans ma musique, mes paroles et mes présentations ?
N'est-il pas temps qu'on arrête d'en faire tout un plat et qu'on s'apperçoive que c'est notre originalité, notre richesse et notre célébration ?
Gros merci à Philippe Fehmiu et à son équipe pour ce moment d'échange qui m'a décontenancée mais de manière totalement positive.
Je pensais répondre aux questions habituelles ; On a été dans le vif. Et je redécouvre le talent d'intervieweur, le talent de conducteur de Philippe. Ça façon bien à lui de suivre et d'entraîner la convo hors des zones de confort mais en toute décontraction, ça nous amène ailleurs, partout et deep en-dedans en même temps. Il m'a forcée, à mon grand plaisir, à avoir live devant lui et devant vous des réflexions que je ne m'étais pas encore permises ou même soupçonnées. Vraiment cool. J'y pense encore...
Et la cerise sur le sunday ? Philippe a eu l'idée de nous matcher, Boogat et moi, pour clotûrer sa série avec un chanson sur le sujet. What!?
J'ai croisé le patnè souvent sur différentes scènes, grand respect mutuel mais on n'avait encore jamais bossé ensemble. Kiffe de feu.
Boogat a signé le beat et un petit feat vraiment à point, j'ai signé le texte et le flow. Le tout a eté réalisé par Montana (superbe découverte pour moi. On a pas fini de travailler ensemble. Je l'adore). Big tune!
La chanson s'intitule Entre nous. Et vous pouvez l'entendre à la fin de la série Mundo, Via Fehmiu sur OhDio de Radio-Canada
J'interviens dans toutes les parties 3 de 4 mais je vous conseille d'écouter l'ensemble, de découvrir qui nous sommes ! :
C'est un nouveau balado présenté sur OHdio, construit et narrer par Olivier Boivert-Magnen et Olivier Arbour-Masse sur l'histoire du rap québécois mais remontée sous un angle original, géographiée en revisitant les différents secteurs et quartiers où ce mouvement culturel massif a d'abord pris naissance. 🔥
J'adore.
J'adore redonner aux mythes leurs marqueurs véritables, qu'on puisse palper, examiner, laisser se mouvementer les symboles.
Qu'on puisse ramener à la raison les mémoires érronées.
Alors bien entendu, quand les gars m'ont appelée pour collaborer au premier épisode de la série, celui sur le 67, St-Michel, le quartier coeur de la franche queb de cette culture née aux États-Unis, y'avait pas photo ; Let's go. Let's get it right.
Écoutez le balado ici :
Les gars ont monté un ouvrage magistral, colossal.
Un travail de recherche sans reproche (shoutout aussi à l'historien et auteur Kapois Lamort pour son apport à l'exactitude des faits).
L'approche, la justesse des propos et de la chrono déployée, les témoignages à même le terrain par les protagonistes de cette histoire “ passée sous silence ”, l'excellente narration, les transferts entre les anecdotes et les réflexions...bref toute l'exécution rend ce podcast extrèmement captivant et éducatif.
D'ailleurs, beaucoup des questions sociales abordées en ce moment au Québec, sur les ambitions de la jeunesse par exemple, sur la diversité culturelle, sur les identités... sont paradoxalement approfondies et même parfois répondues en écoutant simplement parler l'histoire dans le balado !
Ça montre encore à quel point il suffit de se parler et de s'écouter pour se comprendre !
Big up les gars. Et merci pour ça.
Hâte aux prochains épisodes...
Historica Canada présente, produit par Media Girlfriends, une série balado sur une partie de l'histoire des Noirs au Canada.
Merci à Josiane Blanc qui signe l'épisode #6 de cette série et qui nous a invités, l'historien Alain Saint-Victor et moi, à réfléchir avec elle sur une facette de l'apport de la vague d'immigration des Haïtiens à Montréal.
On est rendus là.
J'accueille avec honneur ce pan de ma carrière où je suis fortement sollicitée à faire partie de ceux qui ont la responsabilité de laisser des traces tangibles, des indicateurs précis de l'histoire qui autrement s'écrirait en omettant plusieurs chapitres fondamentaux.
Wow. Contente de découvrir à quoi ma présence et mes oeuvres serviront à jamais...
Nous ne sommes que transmission.
Merci Josiane. Very well done.
Écoutez l'épisode #6 ici :
Salutations et chapeau bas à Sylvie Lavoie qui m'a invité à composer la musique pour la version audio du livre Ayiti de l'écrivaine américaine Roxane Gay. Comme j'ai dit à Sylvie après avoir écouté l'ensemble de l'oeuvre dans sa finalité, c'est sensible, c'est juste, c'est noble et c'est intègre. Donc vraiment touchant...
Bravo à Stanley Péan pour cette judicieuse traduction francophone. J'y ai reconnu mes accents et ceux de ma famille élargie avec grand plaisir.
Bravo aussi à tous les acteurs-narrateurs de l'oeuvre qui donnent une voix profonde à tout le poids d'une histoire qui se raconte au présent comme à tous les temps dans un quotidien palpable et hypersensible à hauteur populaire. Une grappe de nouvelles qui nous font voyager entre le rêve et l'implacable réel, entre les résilliences et les ambitions, entre le désir et l'abandon, entre le corps et l'âme. Et c'est porté par une force féminine digne de la spiritualité matriarche d'un peuple.
Bref, c'est chaud...très chaud ! ;)
Et ça, c'est tellement propre à ma magnifique culture haïtienne ! Cette façon de traverser les émotions, comme la vie, sans réserve, sans fausse pudeur. Ce qui contraste les lourds silences de nos parents, silences d'un récit qui attend son écoute en protégeant son infini, en protégeant puis berçant ses enfants.
***
Je connaissais le monument Roxane de par sa réputation et ses coups d'gueule. Je la découvre dans sa force vitale et spirituelle.
J'entends. Je ressens. Je comprends.
Appuyer tout ça en rythmes et en mélodies, tout un défi mais tout un trip qui me plonge encore une fois, à ma grande surprise, en moi.
Clair-obscur, l'ombre et la lumière, le bien dans sa légèreté comme dans sa sévérité, la terre ferme, la terre Femme et celle qui fait trembler, les cieux éternels qui parlent avec la mer, la mer bleue, la mer noire, la mer impasse, la mer qui en nous veut croire...
Rester à jamais ou partir pour toujours ?
Mèt Agwe nan kay la ! An n ale !
Bon voyage la famille ! On se retrouve au point de départ.
Écoutez le livre Ayiti de Roxane Gay, produit par Sylvie Lavoie, traduit par Stanley Péan et somptueusement lu et interprété par Fayolle Jean Senior, Schelby Jean-Baptiste, Cynthia Jean-Louis, Garihanna Jean-Louis, Marie-Evelyne Lessard, Didier Lucien et Mireille Métellus ici sur l'appli OhDio de Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/livres-audio/105870/ayiti
Gros merci, comme toujours, à André courcy qui a mis les mains à la pâte avec moi à la compo et que vous entendez à la guitare.
« H » est une entrevue-documentaire où on a été invités, Maky Lavender, High Klassified et moi, à répondre à différentes questions où on échange sur nos parcours respectifs, sur la passion, le devoir, les ambitions, les rêves, le devenir...
Je ne savais pas à quoi m'attendre en arrivant sur les lieux de tournage ;
L'équipe nous a filmés séparément, dans des lieux et horaires disctincts, en noir et blanc, sous des angles et des prises de caméra inusités mais que j'ai tout de suite trouvés singuliers. Ça m'a plu. Ça m'a sortie des campements habituels.
J'ai accepté de jouer le jeu, je les ai laissé m'entraîner. Les questions et la démarche étaient inspirantes.
Quand j'ai regardé le résultat, un p'tit sourire en coin, j'ai tout de suite compris la poésie qui s'accordait entre l'approche graphique et technique, les questions-réponses, le choix des intervenants et la vue d'ensemble de l'oeuvre.
On s'y promène dans les distances entre les contextes, les genres, les générations, les volontés, les interrogations et les assurances, les causes et les convoitises... Mais comme si le réalisateur, Keenan Moïse, savait déjà où il nous conduisait en nous questionnant, on se retrouve tous les trois au sein d'une même conclusion qui révèle une même identité et une même source racinée :
Si nous sommes singulièrement ce que nous sommes tous les trois, c'est que nous pouvons tous nous résumer en un seul mot et même une seule lettre : H pour Haïtiens. C'est comme ça qu'on s'évoque quand on parle de nous entre nous, les H.
Et voilà qu'on se retrouve à tisser notre unité dans une même fierté, une même force, une même certitude inaltérable et indissociable.
Respect au DJ fondamental
Aux DJ dans le sens étymologique, OG du terme. Ceux qui ride le riddim pour orienter la vibe dans l'exaltation jusqu'à ce qu'elle engage tout en une composition, une narration. Ceux qui ont succédé aux griots qui racontent l'Histoire, au son des tambours et des ngombi, devant les cases comme aux portes des Bandja...
Respect à ceux qui savent faire bouger le corps comme l'esprit !
La Terrasse du 1000 m'a invité à performer un DJ set de 2h pour ce dimanche 4 juillet 2021 à 18h. 🔥 dans la kay!!!
J'accepte avec grand plaisir. Sérieusement, de tous les embranchements de mon métier que je pratique, le Deejaying est celui qui me fout le plus en extase. Je m'y jette, m'y perds et m'y retrouve corps et âme.
J'appelle ça « La Chevauchée ». Entre la pas, le trop et le galop, je guide ;)
Donc... Règlements du jeu ?
On me demande que ce soit majoritairement canadien, que j'balance plus de chansons francophones que celles d'autres langues et qu'il n'y ait pas plus de 3 ou 4 moments anglos. Pour le reste, je tiens les rênes.
Le sujet proposé ? : La plage
Parfait. J'vois déjà l'horizon.
J'en profiterai pour rendre hommage à la mer.
Et à tous ceux qui la connaissent, qui en rêvent, qui l'ont traversée...
Pour ceux qui ne m'ont pas encore entendu mixer et ambiancer, j'vous lag la substance drette là.
Évidemment, vous me connaissez, ce sera différent de c'que vous entendez d'habitude. On quitte la zone de confort pour la turbulence et on s'en va ailleurs…comme chez nous. Toujours.
Et puisque c'est signé Jenny Salgado, vous savez déjà... Faut qu'ça parle haut, en spirit, en mots et en absolue soul technique, rien de périlleux juste de l'émancipé ;)
Entre les machines et l'essence naturelle, entre le mind et le coeur, entre le fondamental et l'émergent, ou plutôt l'émersion, entre ce qu'on sait et ce qu'on laisse aller…vas-y, lève le son, feel le beat, bouge ton postérieur mais tends l'oreille. Parce que...
Ye crick Ye crack ! Il était une fois…
Écoutez la suite et le DJ set ici